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GONG OK JIN
Hommage à une petite dame éternelle de Corée - 1986-87
Saison des pluies en Corée. Il fait chaud, mais il ne pleut pas.
Je suis dans un yôguan, une auberge traditionnelle faite de petites maisons entre jardins et patios au cœur de Séoul.
Piquée de curiosité par une photo d’un spectacle de Kong Ok Jin publiée dans une revue japonaise,
j’apprends qu’elle réside dans un hôtel - et justement j’en cherche un pour séjourner à Séoul
lors de la préparation de mon exposition dans le quartier des galleries.
Le jour de mon arrivée au Yôguan, je sors de ma petite chambre cirrée pour une balade dans le quartier,
quand soudain je distingue une camionette blanche garée à l’entrée.
Des hommes déchargent ce qui semble être des instruments de musique. À leur côté une “petite dame” en habit blanc traditionnel se lisse les cheveux, noir de jais et en chignon. Je m’approche et me risque en japonais : vous êtes Kong Ok Jin n’est-ce pas ? Elle acquiesce surprise et intriguée avec un grand sourire, amusée sans doute d’entendre du japonais sorti de ma bouche caucasienne.
“Je suis là pour vous rencontrer” lui dis-je.